Une femme est allongée. Telle une nymphe émergeant d’une toile maniériste de la haute renaissance, elle se débat, résignée : Son corps, ses membres et les voiles qui s’en prolongent, sont tiraillés par une force obscure et immuable. Ce n’est pas un combat, c’est une capitulation.
Dans chaque tableau se rejoue le même drame, le jeu de la vie et de la mort qui hante l’artiste depuis plus de deux ans. Redondantes dans leur ténébrisme baroque, leur gestuelle sophistiquée qui rend hommage à des grands photographes tels Greg Kadel, Solve Sundsbo et Steven Meisel, et leur construction fluide presque dématérialisée, les images de Karim Joreige sont avant tout un travail de catharsis ; un chant élégiaque dédié à l’être chéri. L’œuvre d’art s’éloigne alors des préoccupations de la modernité pour retrouver ses rôles primitifs : spirituel, émotionnel, magique.
Gregory Buchakjian
Une femme est allongée. Telle une nymphe émergeant d’une toile maniériste de la haute renaissance, elle se débat, résignée : Son corps, ses membres et les voiles qui s’en prolongent, sont tiraillés par une force obscure et immuable. Ce n’est pas un combat, c’est une capitulation.
Dans chaque tableau se rejoue le même drame, le jeu de la vie et de la mort qui hante l’artiste depuis plus de deux ans. Redondantes dans leur ténébrisme baroque, leur gestuelle sophistiquée qui rend hommage à des grands photographes tels Greg Kadel, Solve Sundsbo et Steven Meisel, et leur construction fluide presque dématérialisée, les images de Karim Joreige sont avant tout un travail de catharsis ; un chant élégiaque dédié à l’être chéri. L’œuvre d’art s’éloigne alors des préoccupations de la modernité pour retrouver ses rôles primitifs : spirituel, émotionnel, magique.
Gregory Buchakjian